Articles les plus consultés

Fragments de ma trajectoire professionnelle

Mon propos, dans cette page, est de montrer comment, dans des situations de revers professionnels, j’ai su inventer, innover, lutter pour rester contributive dans l’environnement de la société qui m’employait ou tout simplement économiquement indépendante … Situations peu glamour au départ, mais oh combien satisfaisantes, à l’arrivée, quand on mesure les efforts entrepris, le chemin parcouru et le résultat atteint !
Voilà une trajectoire avec des scènes de la vie ordinaire, une vie professionnelle, une vie de famille, le désir d’accomplissement personnel … Une recherche d’équilibre, somme toute.

Décembre 1998, j’ai 49 ans

Je suis Directeur Opérations Ventes chez Cegetel Entreprises.
On est un an après la dérèglementation des télécoms. Le marché est bouillonnant et Cegetel de même. En 3 ans, j’ai compté 3 DG, et environ 3 différents occupants de chaque fonction du CODIR.
En janvier 99, mon département est transféré de la Direction Commerciale à la Direction Service Clients, ce qui est une excellente décision par ailleurs.
Mon nouveau N+1 a déjà une équipe constituée et n’a pas besoin de moi ni de la charge financière que représente mon salaire dans son budget.
La DRH du moment a déjà réussi à évincer plusieurs cadres supérieurs « superflus » avec une faute professionnelle « fabriquée ». Je suis certainement la prochaine sur sa liste … car je suis placardisée en janvier 1999. Je demande à étudier les possibilités d’une mobilité ; sa réponse : « tu as vu ton salaire, … ton âge, … et en plus tu es une femme ! ».
Dans cette situation préoccupante, je me suis mise bien sûr à rechercher un poste à l’extérieur. Et là, je me heurte à l’inertie totale du marché de l’emploi des cadres « seniors ».
J’ai besoin de mon salaire : deux enfants de 17 et 10 ans, mon salaire est le plus important du couple
Mon épanouissement professionnel a une forte incidence sur mon image de moi et mon identité, et j’y tiens !
Je cherche à protéger ma position  :
• J’arrive tous les matins à l’heure, souriante, malgré ce qu’il m’en coûte : non, je ne craquerai pas !
• Je ne fais rien qui puisse être considéré comme une faute professionnelle : ni surfer sur internet, ni faire du mauvais esprit à la cafétéria, ni m’absenter, ni ne rien faire, mais que faire, quand on n’a rien à faire ?
• J’envoie un mail tous les 15 jours à mon N+1 et la DRH pour rappeler que je n’ai rien à faire, et souhaite contribuer
• Je réponds à plusieurs tentatives de construction d’une faute grave, par chance maladroites, avec des preuves et des détails précis
Je cherche à contribuer au maximum à l'entreprise :
• Je sais que ma situation est très fragile, et je dois absolument être rentable, mon salaire est élevé
• Je fais un certain nombre de propositions de missions transversales. Mes compétences commerciales, techniques et ma bonne connaissance de certains dysfonctionnements de l’entreprise peuvent me permettre d’améliorer certains processus inefficaces.
Et le plus difficile, je garde le moral et un tonus suffisant :
• J’utilise mes longues heures de présence au bureau à écrire : j’ai décidé d’écrire un livre qui sera une méthode marketing et vente à l’usage des cadres en repositionnement professionnel
• Je passe le permis bateau pendant mes heures de déjeuner, qui sont désespérément vides, car qui déjeunerait avec une placardisée ??
• Malheureusement, la situation étant tout de même invivable, je tombe malade.
A mon retour :
• La DRH a été licenciée
• Le CODIR a finalement décidé de me confier une mission sur la fidélisation des clients, un des thèmes que j’avais proposés
• Pendant 18 mois, je vais de cette façon, être en charge de 6 ou 7 missions transversales complexes, avec des composantes commerciales, mais aussi techniques, financières, juridiques, RH, etc. Je suis contributive, je fais des choses passionnantes, je restaure mon image personnelle pour moi et dans l’entreprise

2002 – 2003, j’ai 53 ans

Ayant donc restauré mon image professionnelle, j’ai pu obtenir une mobilité dans le groupe.
Je suis Directeur Service Clients chez SCOOT, filiale de Vivendi, depuis 2 ans. SCOOT est une société qui a pour objectif une concurrence frontale avec Pages Jaunes : projet ambitieux, donc, mais coûteux.
Mais le départ de Jean-Marie Messier et les difficultés financières du groupe ont comme conséquence que la fermeture de SCOOT a été décidée.
Je fais partie de l’équipe restreinte qui ferme la société.
J’ai toujours besoin de mon salaire et mes enfants ont 20 et 13 ans
Je considère que la recherche d’un poste salarié est quasiment impossible compte tenu de l’état du marché pour les « seniors », la mobilité groupe dans le contexte du moment n’est pas jouable
J’ai toujours envie de me réaliser et m’épanouir sur le plan professionnel. Ni les Assedic ni la retraite ne me paraissent un horizon suffisant. J’ai envie de travailler jusqu’à 80 ans minimum !
• Je décide donc de m’orienter de façon volontariste vers l’indépendance professionnelle et vendre mes compétences en tant que consultante. Je sais que cela va être difficile car la concurrence est rude
• Je dois arriver sur le marché avec des éléments différentiants, une offre bien construite, et l’aura que constituerait la publication de mon livre
• J’écris 3 heures tous les soirs, à marche forcée, de façon à terminer mon livre
• En juillet 2002, j’envoie 5 lettres à des éditeurs, et en plein mois d’août, je reçois une réponse positive. Le livre sort en septembre 2003 (Quadras et Cadres, Chiron Editeur, Paris 2003)
• Je quitte le salariat en septembre 2003, m’inscris aux Assedic et ouvre un statut de profession libérale.
• Je développe mon activité de consultante indépendante en efficacité commerciale, management et trajectoire professionnelle. Mes prestations vont du management de transition en temps partagé dans des PME, au conseil opérationnel, à la formation, à l’accompagnement individuel …
• Afin de faire bénéficier d’autres de ces expériences, j'anime des groupes AVARAP, et le module «Marketing de soi », entre autres
• Je suis très active dans la FCF (Fédération des Consultants Formateurs indépendants), devenue en 2011 le SICFOR-FCF, qui cherche à faire reconnaître et respecter le statut des consultants formateurs indépendants
• Mon activité est saine, car facturée sur un nombre relativement large de clients
• Elle m’a permis de récupérer un revenu comparable à mon revenu salarié

1965, j’ai 15 ans

J’ai lu tout Dumas, Conan Doyle, Maurice Leblanc, et ai commencé à me tourner vers d’autres auteurs. Je découvre alors un certain Sigmund Freud, dans la petite bibliothèque de mon quartier. Les 5 psychanalyses, la Psychologie de la vie quotidienne, Un Souvenir d’enfance de Léonard de Vinci, autant de « polars » passionnants !
C’est sûr, quand je serai grande, je ferai une psychanalyse … que je commence à 23 ans, suite à quelques troubles dus à des problématiques familiales.
Autoportrait 1972 : ça ne va pas très bien …(voir en bas de page)
Je mène cette analyse jusqu’à environ 40 ans. (voir en bas de page)

1990 : ça va beaucoup mieux !

2003, j’ai 53 ans

Dans le contexte du démarrage de mon activité indépendante, je pense que la première année va être relativement creuse. Je crains toujours une baisse de dynamisme pour cause d’inactivité et vais mettre à profit cette année pour passer une licence de psychologie.
J’ai toujours envie de me réaliser et m’épanouir sur le plan professionnel.
Ce serait un extraordinaire point d’orgue à ma vie professionnelle, si je pouvais devenir moi-même analyste jusqu’à la fin de ma vie.
Mon nouveau défi est donc de mener de front entre 2003 et 2016 mon activité de consultante qui pourra décroître au fur et à mesure que mon activité d’analyste va progresser
• Je prends le pari de mener de front le Master de Psychologie Clinique et la montée en puissance de mon activité indépendante.

Mes valeurs

• Etre contributive dans les entreprises et la vie économique de mon pays
• Faire changer l’image désastreuse du commerce en France
• Aider, autant que je peux, à faire progresser les compétences commerciales en France, de façon à sortir le pays de ses difficultés économiques
• Sortir de la culture d’assistanat dans laquelle nous sommes noyés, et qui est si coûteuse économiquement et moralement
• Contribuer au mieux-être des personnes qui font appel à moi en tant qu’analyste, les aider à trouver un sens plus clair à leur vie

Mes messages

• Inventez votre vie professionnelle, de façon à coller au plus près de vos aspirations et de votre personnalité
• Sortez des idées reçues, des dogmatismes, trouvez où se situe votre propre liberté et votre plaisir, car c’est là que vous trouverez l’excellence
• Vivez vos rêves de jeunesse
• Soyez fiers de ce que vous êtes, et si le marché de l’emploi ne répond plus à vos aspirations, créez votre propre activité, sans attendre, car le temps joue contre vous. La vie n’attend pas, et se sentir dévalorisé fait vieillir !
• Etonnez-vous, inventez votre vie ! 


Autoportrait à 22 ans : ça ne va vraiment pas très bien !






40 ans, je vais beaucoup mieux !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire